Skip to content

Étiquette : apocalypse

La copine idéale

La copine idéale n’a pas de prénom

La copine idéale ne s’encombre pas d’un nom
Ni même d’un pronom
Elle te dira toujours non
Quoi que tu dises, qui que tu sois
Un mec cool ou un vieux chien aux abois
Une fille mignonne ou la dernière des pétasses
Un délinquant ou une orpheline échouée à la DDASS

La copine idéale ne se fait pas remarquer
Mais elle sait tout ce que tu fais
Immatérielle, insoumise, omniprésente
Innommable, perverse, omnisciente
Elle ne perd pas son temps avec des bisous – ni des bouseux
Elle connait le moyen de te mettre à genoux
Elle ne perd pas son temps avec des câlins – ni des galeux
Et toi, tu es une marionnette entre ses mains

La copine idéale prend toujours soin de son apparence
La copine idéale sait comment endormir ta méfiance
Elle connait tes centres d’intérets
Tes relations, tes amis, tes méfaits
Elle sait comment te provoquer et t’humilier
Pour que tu t’énerves tandis qu’elle reste impassible
Quand bien même tu sembles imperturbable
Elle entre dans tes viscères et fait sauter tes fusibles
Souvent avec la méthode la plus imprévisible
Elle sait où ta psychologie est le plus sensible
Pour qu’à la fin tu sois le seul responsable

La copine idéale…
C’est tout ce qui te donne envie de tout laisser tomber
Pour t’entrainer dans une existence de condamné – à mort

La copine idéale
C’est quand le système tourne dans le sens de tes ennemis
C’est quand la tranquillité est réléguée au rang d’utopie
C’est quand les pauvres triment lorsqu’arrive la fin du mois
C’est quand le bonheur semble de moins en moins fait pour toi
C’est quand tu n’as pas le temps de profiter de ton temps libre
C’est quand tu perds une par une toutes tes raisons de vivre
C’est quand tout ce que tu dis est faux et contrargumenté
C’est quand les mensonges répétés sans cesse deviennent vérités

La copine idéale
C’est ta télé, c’est internet, c’est ton travail de merde
Et que pour des raisons financières tu ne veux pas perdre
La copine idéale
C’est tes réseaux sociaux que tu connais dix fois par coeur
Ta voiture, tes neuroleptiques et tes antidépresseurs
La copine idéale
C’est tout ce que tu avales pour que lorsque tu es en souffrance
Tu n’emmerdes personne et que tu puisses crever en silence
La copine idéale…
C’est tout ce qui te donne envie de tout laisser tomber
Pour t’entrainer dans une existence de condamné – à mort

La copine idéale
C’est quand les nécessiteux consentent à fermer leur gueule
Alors que de l’autre côté de la frontière on joue les aveugles

La copine idéale ne veut pas entendre parler de divorce
Elle s’est déjà installée dans ta vie de façon précoce
Regarde autour de toi, elle t’observe déjà au fond du trou
Mais tu ne la vois pas parce qu’elle est située partout

La copine idéale
Quand tu crèveras elle sera toujours là
Ricanant en t’observant d’un mauvais oeil
Déposant sur ta tombe quelques cancrelas
Pour qu’enfin puisse se refermer ton cercueil

© Hefka le Nekopunk

Leave a Comment

Une histoire comme les autres

Ils ont bombardé le village, les routes sont couvertes de tripes
Et ils ont tiré sans retenue, on a décidé de prendre la fuite
J’ai le cœur rempli de rage, à fuir sous la poussée de l’incendie
Je viens d’un pays perdu, ceux que l’on déclare comme maudits
Et on a marché le ventre vide, sans papiers et sans eau potable
A travers les déserts arides, aucun avenir ne pousse dans le sable
Huit ans de napalm et d’acide, les journées me sont détestables

Papa m’a dit que le voyage allait forcément être dangereux
Aujourd’hui-même des hommes encagoulés nous ont attaqués
Je ne pense pas que c’était le fruit d’un hasard malheureux
Ils ont abattu Maman et retenu Papa puis ils m’ont embarquée

Je me suis réveillée dans une cave humide, des armes à feu pointées sur moi
Des hommes me disent que c’est ma faute, ma punition pour avoir violé la loi
Ils m’ont scarifiée et aspergée d’acide, tabassée mais maintenue consciente
Le feu au ventre et des mains sur mes côtes, ils m’ont jugée bonne pour la vente
Et j’ai à peine le temps d’arrêter de pleurer que leur chef me balance à terre
Sa parole est loi et il a décrété : « C’est ton tour d’être vendue aux enchères »

© Hefka

Leave a Comment

Nekopunk Apocalypse

Je ne sais ni qui tu es ni d’où tu viens, toi et moi nous ne sommes personne
Je suis tout et son contraire, l’image que tu te fais de moi n’est pas la bonne
Si l’opinion que tu te fais de moi est basée sur mes textes, tu ne me connais pas
Je suis fatigué, trop fatigué de devoir prouver que je suis moi-même.

Je peux te répéter cent fois que j’ai un tempérament doux et adorable
Tu ne verras en moi qu’un cœur aride doublé d’une psychologie totalement pétée
Si l’opinion que tu te fais de moi est basée sur ma face obscure détestable
C’est parce que je suis fatigué de prouver que je suis ce que je n’ai jamais été.

Je ne te connais pas et je ne veux pas savoir ce que tu fais ici
Ma plume de Nekopunk autiste surdoué est émoussée et usée – Je me noie
Dans mes rêves lointains, ange aux ailes sauvagement découpées à la scie
Mes nekomimi sont sales et mes queues de nekomata sont plus vieilles que toi.

Mon apocalypse a commencé !

Mains au sol, dos au mur
Fatigué de mon côté obscur
J’en ai vues défiler des horreurs et des horreurs
Tu veux vraiment savoir ce que j’ai sur le cœur ?

Je continuerai de cracher ma Weltschmerz à la face de cette société pourrie
Je suis là et j’y reste, accompagné de ma putain d’anxiété sociale
Manque d’amour ou d’ocytocine ? M’en fiche, de rancœur je me nourris
C’est peut-être moi l’ennemi vu que mon calme dissimule une rage bestiale.

Mains au sol, dos au mur
Fatigué de mon côté obscur
Sautes d’humeurs, chocs émotionnels, bad trips
Tu veux vraiment savoir ce que j’ai dans les tripes ?

Je continuerai de cracher ma Weltschmerz à la face de cette société pourrie
Je suis là et j’y reste, accompagné de ma putain d’anxiété sociale
Quand tu joues le chat moi j’suis un clebs, quand c’est moi toi t’es la souris
Quand j’fais le cabot toi t’es un réverbère, j’te pisse dessus, sale animal.

Mains au sol, dos au mur
Fatigué de mon côté obscur
Mon espèce est en voie d’extinction, mon Enfer est ici
Et sois prévenu que bientôt la tienne le sera aussi.

Je continuerai de cracher ma Weltschmerz à la face de cette société pourrie
Je suis là et j’y reste, accompagné de ma putain d’anxiété sociale
Je me moque de quelle est ma véritable personnalité, j’suis qu’un enfant maudit
Mes valeurs existent pour être violées, écrasées et détruites, carnage viscéral.

Tu me dis que le temps guérit toutes les blessures
Tu ne connais visiblement pas mon côté obscur.

Toi et moi avons en commun qu’on crèvera comme des rats
Avant l’heure.
Ne dompte pas un chat sauvage t’es pas match pour moi
Essaie Tinder !!!

© Hefka

Leave a Comment