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Étiquette : nîmes

Joie de ne pas vivre

Monsieur tête de con a un travail de merde
Il subit la pression du matin jusqu’au soir
Monsieur tête de con libère sa rage sur Internet
Jusqu’à ce qu’il tombe sur plus con que lui

Une bonne grosse vie de merde

T’es pas comme tout le monde, donc t’es une merde
J’y suis pour rien moi, va te plaindre aux validistes
C’est eux qui ont réussi à pourrir une société pourrie
Va falloir apprendre à gérer tes crises de nerfs

Et me voilà au milieu d’un champ de bataille à ciel ouvert
Les rues sales sont des cimetières pour bouteilles de bière
Chacun fait sa dépression dans son coin, fiche-moi la paix
Chacun sa révolution, tout le monde veut refaire le monde

Une bonne grosse vie de merde

Et tu détestes tout le monde pour tes défauts
J’ai une haine constante qui sommeille en moi
Tu es faible, ta vie est banale, ça t’énerve et ça se voit
C’est bien d’essayer d’être meilleur que tout le monde
Mais le monde ne sait même pas que tu existes

Alors je prends l’air, je fais un bain de nature
Le calme est éphémère, je sais ce que me réserve le futur
Les forêts je ne les verrai que sur un écran
La vie redevient aussitôt banale, je sais pas quoi faire

Une grosse routine de merde d’une bonne vie de merde

C’est ça, le bonheur
Le bonheur d’être en compétition les uns avec les autres
La joie de devoir être ivre pour garder le contrôle
La joie de survivre avant une supposée retraite
La joie de se ruiner la santé pour un peu d’argent
La joie de claquer sa thune pour se refaire une santé
La joie de ne pas vivre

C’est ça, le bonheur
La joie d’être spectateur de sa propre vie
En écoutant sans écouter celle des autres
La joie d’avoir une opinion valide et respectable
En ne tolérant pas les autres points de vue
La joie de ne pas voter pour son pays
Mais plutôt pour son portefeuille
La joie de ne pas vivre

C’est pour ça que Monsieur tête de con joue les caïds sur Facebook
Il est fatigué de sa vie, sa journée de travail a été nulle à chier
Il ouvre son ordinateur, il libère sa frustration sur les réseaux sociaux
Il emmerde la terre entière y compris lui-même et c’est très bien

C’est ça, le bonheur
La joie de ne pas vivre.

© Hefka

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La jeune fille et les démons


Et du haut de ses sept ans
La jeune fille se mit à prier
Et du haut de ses sept ans
La jeune fille se mit à pleurer

Rendez-moi mes parents
S’il vous plaît mon Seigneur
Dites-moi ou sont mes parents
J’ai toujours cru en Dieu
Je suis fragile et innocente
Ce n’est pas simple d’être seule
Dans un mauvais orphelinat
Alors je vous en prie Dieu
Je sais que vous m’écouterez
Dites-moi où sont mes parents

Et du haut de ses sept ans
La jeune fille se mit à prier
Trois démons noirs l’ont entendue
La jeune fille se mit à pleurer

Très rapidement immobilisée
Les vêtements vite arrachés
Les pleurs de la fillette
Résonnèrent contre les parois
Mais l’entrée fut condamnée
Par les complices des démons
Laissant la victime bien seule
Alors que ses vêtements tombèrent
Et que les trois hommes en noir
Baissèrent leur pantalon

Et du haut de ses sept ans
La jeune fille se mit à prier
Encerclée par les démons noirs
La jeune fille se mit à pleurer

Désormais totalement nue
Jeune viande de qualité
Chair fraîche bonne à baiser
Un pénis entra dans sa bouche
Un autre trouva logis dans son sexe
Les démons se relayèrent
De longues minutes passèrent
Puis chacun d’entre eux éjacula
Sur le corps sucré de la gamine

Et du haut de ses sept ans
La jeune fille se mit à prier
Le corps recouvert de sperme
La jeune fille se mit à pleurer

Les trois hommes en noir
Se retirèrent sans dire un mot
Et chargés de surveiller l’entrée
Les autres complices s’avancèrent
Vers la fillette en larmes
Jetèrent devant elle deux cadavres
La fillette reconnut le corps
De ses deux géniteurs
Les complices se mirent à rire
Ils étaient une douzaine
Et la fille fut encerclée
Pour une deuxième fois

Et du haut de ses sept ans
La jeune fille se mit à prier
Encerclée par les démons noirs
La jeune fille se mit à pleurer

La victime était mise à genoux
C’était si bon de la voir pleurer
Regardant le cadavre de ses parents
Pendant que du nouveau sperme frais
Dégoulinait sur son délicieux visage
Se mélangeant à ses larmes
Tout à tour ils se masturbaient
Sur le visage de cette gamine
L’un après l’autre ils éjaculèrent
La vue de la fillette s’embuait
Les hommes en noirs ricanèrent
Puis se retirèrent en silence
Emportant les vêtements de la fille
La laissant seule et dénudée
Devant le corps de ses parents

Et du haut de ses sept ans
La jeune fille se mit à prier
Et du haut de ses sept ans
La jeune fille se mit à pleurer

Rendez-moi mes parents
S’il vous plaît mon Seigneur…

© Hefka

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La copine idéale

La copine idéale n’a pas de prénom

La copine idéale ne s’encombre pas d’un nom
Ni même d’un pronom
Elle te dira toujours non
Quoi que tu dises, qui que tu sois
Un mec cool ou un vieux chien aux abois
Une fille mignonne ou la dernière des pétasses
Un délinquant ou une orpheline échouée à la DDASS

La copine idéale ne se fait pas remarquer
Mais elle sait tout ce que tu fais
Immatérielle, insoumise, omniprésente
Innommable, perverse, omnisciente
Elle ne perd pas son temps avec des bisous – ni des bouseux
Elle connait le moyen de te mettre à genoux
Elle ne perd pas son temps avec des câlins – ni des galeux
Et toi, tu es une marionnette entre ses mains

La copine idéale prend toujours soin de son apparence
La copine idéale sait comment endormir ta méfiance
Elle connait tes centres d’intérets
Tes relations, tes amis, tes méfaits
Elle sait comment te provoquer et t’humilier
Pour que tu t’énerves tandis qu’elle reste impassible
Quand bien même tu sembles imperturbable
Elle entre dans tes viscères et fait sauter tes fusibles
Souvent avec la méthode la plus imprévisible
Elle sait où ta psychologie est le plus sensible
Pour qu’à la fin tu sois le seul responsable

La copine idéale…
C’est tout ce qui te donne envie de tout laisser tomber
Pour t’entrainer dans une existence de condamné – à mort

La copine idéale
C’est quand le système tourne dans le sens de tes ennemis
C’est quand la tranquillité est réléguée au rang d’utopie
C’est quand les pauvres triment lorsqu’arrive la fin du mois
C’est quand le bonheur semble de moins en moins fait pour toi
C’est quand tu n’as pas le temps de profiter de ton temps libre
C’est quand tu perds une par une toutes tes raisons de vivre
C’est quand tout ce que tu dis est faux et contrargumenté
C’est quand les mensonges répétés sans cesse deviennent vérités

La copine idéale
C’est ta télé, c’est internet, c’est ton travail de merde
Et que pour des raisons financières tu ne veux pas perdre
La copine idéale
C’est tes réseaux sociaux que tu connais dix fois par coeur
Ta voiture, tes neuroleptiques et tes antidépresseurs
La copine idéale
C’est tout ce que tu avales pour que lorsque tu es en souffrance
Tu n’emmerdes personne et que tu puisses crever en silence
La copine idéale…
C’est tout ce qui te donne envie de tout laisser tomber
Pour t’entrainer dans une existence de condamné – à mort

La copine idéale
C’est quand les nécessiteux consentent à fermer leur gueule
Alors que de l’autre côté de la frontière on joue les aveugles

La copine idéale ne veut pas entendre parler de divorce
Elle s’est déjà installée dans ta vie de façon précoce
Regarde autour de toi, elle t’observe déjà au fond du trou
Mais tu ne la vois pas parce qu’elle est située partout

La copine idéale
Quand tu crèveras elle sera toujours là
Ricanant en t’observant d’un mauvais oeil
Déposant sur ta tombe quelques cancrelas
Pour qu’enfin puisse se refermer ton cercueil

© Hefka le Nekopunk

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Je suis le Gafam

Je suis partout autour de toi mais tu ne me vois pas
Je te vole je te voie, je te guette à chacun de tes pas
Je suis dans tes domac et dans ta bouffe comme dans un film de De Funès
Je suis dans ta cuisine quand tu cuisines et sous ton lit quand tu baises
Je m’infiltre chez toi et j’ai déjà poussé les murs
Je squatte tes écrans, ton cerveau et même l’autoradio de ta voiture
Je suis dans tes magazines, je suis dans ton smartphone
Je sais me faire aphone, et pourtant sans cesse je détonne
Comme cette voix dans ta tête j’exerce ma répression
Je fais monter la pression pour que tu tombes en dépression
Oppression, compression, jusqu’à suppression de ta joie de vivre
Pour te vendre des quarts d’heure de gloire et des faux fans à suivre
Ne cherche pas à te débarrasser de moi, je suis intouchable
Et tu sais très bien que de toute façon tu en es incapable
Parce que le temps et mes sous-fifres m’ont rendu invincible
Je suis un PN j’ai pris ta liberté maintenant c’est ta vie que j’ai pour cible

Je suis le Gafam…

Je te divertis, je te fais rire avec des mèmes
Pour que tu te trompes d’ennemi et te surprennes à me dire “je t’aime”
Dopé à l’IA et fruit de lignes de code et d’opérateurs logiques
Je connais à la perfection tous les schémas psychologiques
Je vise tes points faibles, je connais la procédure pour t’anéantir
Entre deux TikTok, de manière subtile pour que tu ne voies rien venir
Je suis déjà chez toi j’ai plus qu’à te bombarder de vitriol
Pour négocier ton consentement même pour une série de viols
Julian Assange, Edward Snowden ? J’espère qu’ils vont crever du cancer !
Je vomis sur ton drapeau arc-en-ciel comme sur ton Syndrome d’Asperger
Parce que je suis sponsorisé par les Etats et organismes bibliques
Avec l’aide des lobbys je manipule sans problème l’opinion publique
Tu sais très bien qu’il n’y a pas meilleur business que celui de la haine
Et qu’il est plus facile de te manipuler quand la folie devient ta reine
Et de te convaincre que le monde va mal, qu’il vaut mieux rester au lit
Pendant que j’ai fusillé Internet pour en faire mon plateau de Monopoly

Je suis le Gafam…

Je suis le mec cool qui parle aux filles seules par pitié
Je te rend accro à moi pour que tu ne puisses pas me quitter
Mais derrière mon masque de séducteur je suis une catastrophe naturelle
Je vole le travail des artistes pendant que je pollue la terre et le ciel
A grand coups de baies de serveurs et de câbles dans la mer
Rien à foutre du règne animal, seul compte mon chiffre d’affaires
Et je persuade les derniers indécis qui lisent ces quelques lignes
Que je peux être généreux et offrir de l’argent aux plus dignes
Mais mes promesses ne sont que de la poudre claire dans vos yeux
Les écolos et les vegans peuvent pleurer mais je reste le maître du jeu
J’ai réécrit le passé, j’ai détruit le futur
Je serai encore présent quand tes enfants zoneront dans les ordures
Le monde Occidental, des visionnaires l’ont déjà baptisé Idiocratie
Et c’est grâce à mes efforts que l’Afrique est devenue une déchèterie
Je sais que tes envies de divorcer ne sont rien qu’une feinte
Parce que je saurai te retrouver et t’asphyxier dans mon étreinte

Je suis le Gafam…

J’impose ma vision de la beauté aux femmes
De ton feed LinkedIn à tes stories Instagram
Je contrôle ton esprit avec une puce dans ton âme…
Je suis le Gafam…

Je discrimine les marginaux, leur jette le blâme
Je jette la liberté et le monde dans les flammes
Pendant que personne ne sait ce qui se trame…
Je suis le Gafam…

Je domine le monde, je suis Dieu à la place de Dieu
Que tu le veuilles ou pas, alors ferme les yeux
Dors, je te réveillerai pour alimenter mon petit jeu
Je suis le Gafam…

© Hefka

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Une histoire comme les autres

Ils ont bombardé le village, les routes sont couvertes de tripes
Et ils ont tiré sans retenue, on a décidé de prendre la fuite
J’ai le cœur rempli de rage, à fuir sous la poussée de l’incendie
Je viens d’un pays perdu, ceux que l’on déclare comme maudits
Et on a marché le ventre vide, sans papiers et sans eau potable
A travers les déserts arides, aucun avenir ne pousse dans le sable
Huit ans de napalm et d’acide, les journées me sont détestables

Papa m’a dit que le voyage allait forcément être dangereux
Aujourd’hui-même des hommes encagoulés nous ont attaqués
Je ne pense pas que c’était le fruit d’un hasard malheureux
Ils ont abattu Maman et retenu Papa puis ils m’ont embarquée

Je me suis réveillée dans une cave humide, des armes à feu pointées sur moi
Des hommes me disent que c’est ma faute, ma punition pour avoir violé la loi
Ils m’ont scarifiée et aspergée d’acide, tabassée mais maintenue consciente
Le feu au ventre et des mains sur mes côtes, ils m’ont jugée bonne pour la vente
Et j’ai à peine le temps d’arrêter de pleurer que leur chef me balance à terre
Sa parole est loi et il a décrété : « C’est ton tour d’être vendue aux enchères »

© Hefka

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Nekopunk Apocalypse

Je ne sais ni qui tu es ni d’où tu viens, toi et moi nous ne sommes personne
Je suis tout et son contraire, l’image que tu te fais de moi n’est pas la bonne
Si l’opinion que tu te fais de moi est basée sur mes textes, tu ne me connais pas
Je suis fatigué, trop fatigué de devoir prouver que je suis moi-même.

Je peux te répéter cent fois que j’ai un tempérament doux et adorable
Tu ne verras en moi qu’un cœur aride doublé d’une psychologie totalement pétée
Si l’opinion que tu te fais de moi est basée sur ma face obscure détestable
C’est parce que je suis fatigué de prouver que je suis ce que je n’ai jamais été.

Je ne te connais pas et je ne veux pas savoir ce que tu fais ici
Ma plume de Nekopunk autiste surdoué est émoussée et usée – Je me noie
Dans mes rêves lointains, ange aux ailes sauvagement découpées à la scie
Mes nekomimi sont sales et mes queues de nekomata sont plus vieilles que toi.

Mon apocalypse a commencé !

Mains au sol, dos au mur
Fatigué de mon côté obscur
J’en ai vues défiler des horreurs et des horreurs
Tu veux vraiment savoir ce que j’ai sur le cœur ?

Je continuerai de cracher ma Weltschmerz à la face de cette société pourrie
Je suis là et j’y reste, accompagné de ma putain d’anxiété sociale
Manque d’amour ou d’ocytocine ? M’en fiche, de rancœur je me nourris
C’est peut-être moi l’ennemi vu que mon calme dissimule une rage bestiale.

Mains au sol, dos au mur
Fatigué de mon côté obscur
Sautes d’humeurs, chocs émotionnels, bad trips
Tu veux vraiment savoir ce que j’ai dans les tripes ?

Je continuerai de cracher ma Weltschmerz à la face de cette société pourrie
Je suis là et j’y reste, accompagné de ma putain d’anxiété sociale
Quand tu joues le chat moi j’suis un clebs, quand c’est moi toi t’es la souris
Quand j’fais le cabot toi t’es un réverbère, j’te pisse dessus, sale animal.

Mains au sol, dos au mur
Fatigué de mon côté obscur
Mon espèce est en voie d’extinction, mon Enfer est ici
Et sois prévenu que bientôt la tienne le sera aussi.

Je continuerai de cracher ma Weltschmerz à la face de cette société pourrie
Je suis là et j’y reste, accompagné de ma putain d’anxiété sociale
Je me moque de quelle est ma véritable personnalité, j’suis qu’un enfant maudit
Mes valeurs existent pour être violées, écrasées et détruites, carnage viscéral.

Tu me dis que le temps guérit toutes les blessures
Tu ne connais visiblement pas mon côté obscur.

Toi et moi avons en commun qu’on crèvera comme des rats
Avant l’heure.
Ne dompte pas un chat sauvage t’es pas match pour moi
Essaie Tinder !!!

© Hefka

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